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Toc, toc, toc : quand la police cogne aux portes bien réelles de cybercriminels

Date de diffusion : 17 avril 2025

La Sûreté du Québec (SQ), la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’autres partenaires policiers mènent ces jours-ci une offensive au Québec, appelée NOVA, à l’encontre d’utilisateurs de la plateforme illégale LabHost. Avant sa mise hors fonction, LabHost servait à commettre des campagnes massives d’hameçonnage et des fraudes en ligne à travers le monde.

De façon complémentaire à cette phase d’enquête et de perquisitions, les forces policières déploient des stratégies visant à prévenir la délinquance, à dissuader et à détourner les personnes qui s’engagent dans la voie de la cybercriminalité avant qu’elles ne deviennent des délinquants graves. La GRC et la SQ proposent un tour d’horizon de l’une de ces stratégies : CyberChoix.

CyberChoix : pour une incidence durable sur la cybercriminalité

Le programme CyberChoix a été élaboré par le Centre national de coordination en cybercriminalité (CNC3) de la GRC, en consultation avec les services juridiques de la police fédérale et le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Il s’articule autour de différentes activités de prévention et de sensibilisation, dont la remise en main propre par un policier d’une lettre d’avertissement aux utilisateurs de plateformes illicites comme LabHost.

Dans le cadre de son enquête, la SQ a démontré que la cybercriminalité anonyme n’existe pas puisqu’elle a identifié des dizaines d’utilisateurs. Parallèlement aux opérations de répression du crime, ses équipes mènent des rencontres volontaires et remettent une lettre d’avertissement provenant de CyberChoix.

Cybercriminalité : des conséquences et des alternatives bien réelles

Vous êtes un enseignant, un parent, un intervenant communautaire? Vous connaissez une personne ayant commis une forme de cybercrime? La cybercriminalité vous préoccupe et vous cherchez comment l’aborder?

Vous pouvez guider votre entourage pour qu’il prenne des décisions judicieuses et utilise ses compétences à bon escient. Voici quelques exemples concrets de conséquences et d’alternatives positives à la voie criminelle dont les policiers se servent dans le cadre de CyberChoix.

Conséquences juridiques
La participation à des activités d’hameçonnage et à d’autres infractions liées à la cybercriminalité est illégale et peut entraîner de graves répercussions juridiques, notamment :

  • Accusations au criminel : Les infractions comme la fraude, l’utilisation non autorisée d’un ordinateur et le vol d’identité sont punissables en application de divers articles du Code criminel.
  • Casier judiciaire : Une déclaration de culpabilité pour toute infraction criminelle peut entraîner un casier judiciaire permanent, ce qui entraînera des répercussions sur les possibilités d’emploi et de déplacement futures.
  • Peine d’emprisonnement : Selon la gravité de l’infraction, les personnes peuvent être passibles d’emprisonnement.
Conséquences personnelles

  • Perte d’occasions professionnelles : Un casier judiciaire peut nuire aux perspectives d’emploi, en particulier dans les domaines exigeant une cote de confiance et une autorisation de sécurité.
  • Atteinte à la réputation : Le fait d’être associé à la cybercriminalité peut entraîner une stigmatisation sociale et une perte de crédibilité personnelle.
Conséquences financières

  • Amendes importantes : Les condamnations peuvent entraîner des amendes importantes, ce qui ajoute une contrainte financière.
  • Dédommagement de la victime : Les délinquants peuvent être tenus d’indemniser les victimes pour leurs pertes, ce qui entraîne des difficultés financières supplémentaires.
Conséquences émotionnelles et sociales

  • Isolement : La participation à des activités illégales peut mener à l’isolement social et à des relations tendues.
  • Regret et honte : Se rendre compte de l’impact de ses actes peut mener à des sentiments de regret et de honte.

Les alternatives, dont l’utilisation positive des compétences

Au lieu de se livrer à des activités illégales, il est judicieux de canaliser les compétences vers des cheminements de carrière légitimes et enrichissants, par exemple dans les domaines suivants :

  • Tests de pénétration et cybersécurité : Travailler comme professionnel de la cybersécurité pour aider les organisations à se protéger contre les cybermenaces.
  • Criminalistique numérique : Aider à enquêter sur les cybercrimes et appuyer les organismes d’application de la loi.
  • Développement de logiciels : Développer des applications innovantes dans un domaine d’intérêt.

En choisissant la voie de la légalité plutôt que la cybercriminalité, les personnes cybercompétentes peuvent bâtir une carrière fructueuse tout en contribuant positivement à la société. Ce cyberchoix rapporte beaucoup plus qu’un simple coup d’argent illégal issu du piratage!

Pour obtenir de plus amples renseignements, consultez les sites suivants :